Telerama: Adilkhan Yerzhanov, réalisateur de “A Dark, Dark Man” : “J’espère continuer à vaincre le petit censeur en moi”

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Au Kazakhstan, où l’on ne jure que par le cinéma hollywoodien ou les comédies locales, Adilkhan Yerzhanov fait partie de ce petit groupe de cinéastes, essentiellement des femmes, qui, selon ses mots, “font du cinéma de guérilla en dehors des gros studios”. Rencontre.

Après La Tendre indifférence du monde, sorte de Bonnie and Clyde mélancolique en Asie centrale sorti en 2018, Adilkhan Yerzhanov nous séduit à nouveau avec A Dark, Dark Man, en salles depuis le 14 octobre. Un thriller de la steppe tragi-comique, loufoque, et encore mélancolique, où un policier corrompu tente de se racheter après sa rencontre avec une journaliste idéaliste. Nous avons soumis au réalisateur kazakhstanais de 38 ans notre questionnaire « Un cinéaste, un pays ».

Comment êtes-vous devenu cinéaste ?
Je ne suis toujours pas certain de l’être devenu ! Même si, d’un strict point de vue technique, on peut considérer que je le suis depuis la fin de mes études de cinéma. Il faut être quelqu’un de très discipliné pour être un artiste. Or, je ne me considère pas comme quelqu’un de sérieux. J’ai toujours envie de m’amuser, voire de foutre le bordel.